J’accepte…
Dany
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publié le 13/11/2009
jeudi, 26 of décembre of 2024
Revue des expériences d'Economie Durable, Distributive & Solidaire
Dany
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publié le 13/11/2009
Au marché bio de Villeneuve sur Lot, des « abeilles » pour « polléniser » les échanges de productions locales.
– Bonjour !
– Je vais vous prendre 2kg de tomates et un kg d’aubergines.
– Cela fera 7€ et 15 centimes.
– Puis-je vous régler en « abeilles » ?
– Bien sûr !
– Voici 7 billets d’une « abeille » et 15 centimes d’euros pour l’appoint…
– Merci et belle journée.
Ce dialogue ne relève pas de la fiction. Il est devenu réalité tous les mercredis sur le marché bio de Villeneuve sur Lot. Depuis 2 mois, grâce à l’initiative d’une association locale, «Agir pour le Vivant », 13 commerçants producteurs et 16 adhérents consommateurs expérimentent l’usage d’une monnaie locale pour le règlement de leurs échanges. Sans doute une première en France. A l’instar de ce qui existe déjà dans plusieurs pays de par le monde où des centaines de communautés – entreprises et particuliers – expérimentent des monnaies complémentaires locales, dans le but de re-localiser et humaniser l’économie…, tels le « Chiemgauer » en Allemagne, l’ «Ithaca Hour » aux U.S.A. ou le « Calgary Dollar » au Canada, pour ne citer que celles-là….
Dans le contexte de crise, la nécessité de trouver des solutions fait émerger nombre d’alternatives. Jusqu’où doivent-elles aller pour améliorer durablement notre quotidien ? Une alternative ou une transition (pour passer du système en place à un autre mode de fonctionnement) ne réussira que si elle se démarque suffisamment du système en place, sinon celui-ci l’absorbera et la galvaudera.
Exemples d’alternatives récupérées et galvaudées Read more »
L’Economie Solidaire,
ça évoque la solidarité de proximité, l’insertion par l’activité économique, l’épargne solidaire… qui ont maintenant pignon sur rue.
Le Développement Durable
que l’on devrait nommer « développement soutenable » (traduction réelle de « Sustainable Development »),
est né sous l’impulsion de Mme Gro Harlem BRUNTLAND en 1987 pour inciter à prendre en compte les besoins essentiels des plus démunis et les limitation de la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir,
est devenu aujourd’hui une façon d’entreprendre qui prend mieux en compte les aspects sociaux et environnementaux (lorsque l’économie le permet).
L’Economie Distributive
c’est ce qui permet au Développement Durable d’être vraiment durable car il résout :
– l’équation de l’empreinte écologique
– la problématique de la Finance durable,
c’est la démocratie en économie,
c’est l’association de plusieurs alternatives qui, mises en oeuvre ensemble, offrent plus de liberté et plus de solidarité, permettant aux acteurs concernés de résoudre les problèmes écologiques, sociaux, juridiques, culturels, éducatifs…
Voici le prolongement de l’article d’Héloïsa Primavera paru dans le Colibri N°1
LE CONDOR OU LE COLIBRI : QUI VA DIRE QUE LE ROI EST NU ? Héloïsa Primavera, Janvier 2009
“Il était une fois, il y a très longtemps, le Condor, un oiseau extraordinaire, grand et puissant, qui prétendait aux autres animaux de la forêt qu’il était le Roi car – selon lui – il était le seul qui pouvait voler jusqu’au Soleil. Un petit Colibri apparut et dit. “Moi aussi je peux voler jusqu’au Soleil!” Les animaux se sont mis à rire et les deux oiseaux se sont défiés l’un l’autre pour une course le lendemain matin. A la levée du jour se sont réunis tous les animaux de la forêt: le Condor y est venu très tôt, en préparant ses plumes et en dépliant ses ailes majestueuses. Mais le Colibri n’arrivait pas. Le Condor dit alors: “Voyez, mon opposant n’est même pas venu. Mais je vous montrerai quand-même qui peut voler jusqu’au Soleil !” Et il a déplié ses ailes et a volé très, très haut, jusqu’à être tout proche de l’atmosphère du Soleil. A ce moment-là, pour montrer sa révérence – puisqu’il ne faut pas regarder le visage de Dieu – il a incliné sa tête en avant et des plumes de son col a émergé le petit Colibri, qui a pénétré dans le Soleil et sortit en emportant dans son bec le feu le plus sacré ! Revenu à la forêt, il dit fièrement : “J’ai vu le visage de Wiracocha! C’est donc moi le Roi…” Depuis lors, il représente l’habileté de profiter pour soi-même de la force à laquelle il ne peut pas s’opposer, l’astuce et l’intelligence, plutôt que la force physique. Et la PASSION de se lancer aux grands défis, même quand tous les autres croient qu’il n’a pas d’ailes ou de force pour faire face à eux!”
Cette légende des Andes, qui peut être trouvée sur le Web en version poétique, musicale et sous-titrée en français, est souvent utilisée dans les séances introductives de nos séminaires de formation du Projet Colibri, avec la seule intention de soulever la question du paradigme de la rareté dans lequel nous vivons et qui cache l’abondance réelle qui existe, tant dans le monde matériel, que dans le monde symbolique. Cependant, les colibris – porteurs du paradigme de l’abondance – sont partout. (http://www.youtube.com/watch?v=1rdKpS8AjIE).
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