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Eco hameaux pour des territoires vivants

Quand l’habitat bioclimatique partiellement auto construit s’allie à la démultiplication des circuits courts alimentaires et aux énergies renouvelables pour de nouveaux modes de vie fondés sur les valeurs de responsabilité, de solidarité et d’autonomie

A.E.S.

– Les Auto-éco Constructeurs de l’Economie Solidaire –

(asso 1901, semblable aux GRT groupes de ressources techniques du Quebec,
prix CIME Balise Midi Pyrénées et national 2003 sur le thème du développement durable)

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Notre objectif

En tirant les enseignements de la réalisation de l’eco hameau de Verfeil sur seye (82)
en cours de construction

réorienter notre expérience acquise d’« éco hameaux » vers des nouveaux liens de proximité Villes Campagne pour plus de sécurité et de qualité alimentaire ( AMAP, jardins de Cocagne)

participer à un plan de relance « logement social » avec et pour les faibles revenus (notamment jeunes et séniors sans emplois) en les rendant acteurs de l’auto eco construction de leur maison au sein d’une coopérative d’habitat signant un bail de longue durée avec un propriétaire du foncier public.

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I – Comment ?

a-Utiliser la loi G de Robien juillet 2003 Habitat et Urbanisme, assouplissant la SRU (comme nous l’avons déjà réalisé à AES) pour transformer des terrains agricoles à faible valeur agronomique mais plein sud, en terrain à bâtir d’HABITATS BIOCLIMATIQUES GROUPES, intégrés au paysage. Faire acheter ces terrains par des collectivités territoriales s’engageant dans un contrat de solidarité ville campagne.

Notre expérience acquise nous enseigne que la propriété publique du foncier facilite les montages financiers, désamorce nombre de jalousies locales et velléités spéculatives.

Pourquoi des municipalités de plus de 20 000 habitants ne remplissant pas leur devoir de quotas de logement sociaux, ne pourraient-elles pas devenir propriétaires du foncier de ces futurs eco hameaux à une demi-heure de chez elles participant à créer ainsi non seulement du logement social en commune rurale mais aussi des liens de solidarités Villes Campagnes avec pour premier support des circuits courts d’approvisionnement alimentaire (à l’exemple des jardins de Cocagne ou des AMAP) ?

b-Des coopératives d’habitats pourraient alors se constituer pour réaliser , en partie avec de l’auto construction accompagné par la formation (ossature bois, paille et terre crue), des habitats bioclimatiques groupés sans voitures (compétence d’AES) avec des « plans d’aménager » plus proches de ceux des terrains familiaux ou des parcs résidentiels de loisir plus économes que ceux exigés dans les lotissements classiques (épuration par filtres plantés, chemins stabilisés non goudronnés, récupération des eaux de pluie, séparation des espaces privés par voie végétale etc)

Les publics intéressés par ces coopératives d’habitat mettant en œuvre le bâti sur du foncier public à bail longue durée, pourraient être à l’exemple de ceux déjà intéressés par nos eco hameaux :

– de jeunes chômeurs attirés par une vie proche de la nature et accompagnés par la formation à l’auto eco construction (ossature bois, paille et terre crue ),

– de jeunes retraités libérant leur logement de la ville et soucieux de s’intégrer à la vie locale

– des éco artisans et des actifs de la ville pouvant (par ADSL-internet) délocaliser leur travail à une demi heure de la ville (les vélos ou scooters électriques, demain les voitures électriques, rechargées par une production sur place par photopiles intégré au bati ou petit éolien ne sont déjà plus de la science fiction)

– des entrepreneurs ruraux et/ou de nouveaux agriculteurs bio maraîchers

La mixité sociale et l’intergénérationnelle sont par expérience une garantie de pérennité. La recherche d’une plus grande autonomie alimentaire de qualité et d’une plus grande autonomie énergétique sont aussi un exercice de responsabilité et de solidarité.

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II- Les moyens ?

Une volonté politique et un statut d’expérimentation pour faciliter un accès au foncier, pierre d’achoppement des projets citoyens dont la dimension plurielle et transversale met à l’écart de toutes les procédures catégorielles classiques.

Un groupe de pilotage interdisciplinaire (comme réalisé à Verfeil par AES) peut en favoriser l’expression

Une équipe d’étudiants de l’économie solidaire, formés pour :

  • Démarcher les agriculteurs en difficulté qui soient prêts à vendre un hectare de foncier (trésorerie), et à devenir éventuellement salariés d’une « AMAP » ou d’un « Jardin de Cocagne », ayant justement pour premier client la coopérative d’habitants. 30% des agriculteurs sont dans ce cas dans la crise actuelle.

  • Informer les maires sur la loi Habitat et Urbanisme de juillet 2003.

Pour démarcher, informer… un partenariat avec les Safer , les adear, les Civam, les maisons familiales rurales… peut être envisagé.

Un architecte bioclimatique issu des CAUE (Bob Laignelot) :

  • préfigurant sur chaque site un plan de masse de hameau et accompagnant par la formation individuelle et collective les candidats à l’auto eco construction de leur habitat bioclimatique intégrés dans un ensemble cohérent (expérience acquise à Verfeil sur Seye).

Une entreprise spécialisée dans l’ossature bois :

  • à partir du bois local pour participer de la gestion durable de la foret et pour un gain de temps dans la mise en œuvre d’ensemble . Une fois que tous les permis de construire, initiés dans le cadre de la formation, sont déposés en commun par la coopérative d’habitat , toutes les ossatures sont montées en trois semaines avec garantie décennale.

Des artisans formateurs accompagnateurs :

  • pour le deuxième œuvre et le troisième œuvre, paille, terre crue, plomberie, électricité …

Un groupe local bénévole :

  • pour intégrer les nouveaux habitants non issus du local au territoire d’accueil, la spécificité d’AES eco hameau.

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III- Le défi ?

Réaliser des habitats bioclimatiques à moins de 50 kwh / m² / an, soit en maisons individuelles, soit en maisons doubles ne dépassant pas 50 m² / ménage, à des coûts de matériaux ne dépassant pas 20 000 € (400€/m2), correspondant à des remboursements d’emprunt par la coopérative d’habitat équivalents à l’aide au logement (CAF) des locataires. Voilà le premier effet positif (relance de l’habitat) que l’on peut attendre de la séparation de la propriété du foncier (par un organisme public) du bâti en contractant un contrat longue durée à une coopérative d’habitants.

Responsabiliser les futurs habitants sur la durée par l’acquisition de parts sociales ne permettant pas la spéculation, mais favorisant une démocratie citoyenne et participative (Charte et règlement intérieur co construit avec l’aide d’AES)

Faire de l’autoconstruction de sa maison un moyen pour des chômeurs de « se construire soi même » tout en s’entraidant avec leurs futurs voisins sur leur nouveau lieu de vie.

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Conclusion

En réalisant un tel défi d’habitat participatif, alternatif au lotissement, avec mixité d’âge et mixité sociale intégrant une autonomie alimentaire et une autonomie énergétique, non seulement nous répondons à une forte demande de simplicité volontaire dans de nouveaux modes de vie, mais nous inventons une nouvelle forme de logement social à la campagne différent du HLM (dont l’image urbaine lié à la pauvreté attire peu les maires ruraux).

N’est-il pas souvent entendu, que dispensés de la loi sur le logement social ne s’appliquant qu’aux villes de 20 000 habitants, les communes rurales sont de ce fait producteurs d’exclusion ?

Qui empêcherait des communes de 20 000 habitants de participer sur leurs budgets sociaux à l’acquisition du foncier de ces « jardins d’habitats bioclimatiques groupés sans voitures », favorisant des circuits courts alimentaires, riches de lien social, avec leur campagne de proximité pour plus de sécurité alimentaire ?

Quand Batiactu affiche moins 30 % cette année de constructions neuves, quand les jeunes en camion, caravanes, cabanes (51800 cabanes recensées par la fondation abbé Pierre) défient l’incapacité du politique à mettre en œuvre le droit au logement inscrit dans la constitution, quand le rapport de l’abbé Pierre 2009 sur le mal logement de trois millions d’habitants, pointe aussi la réalité du monde rural, n’est-il pas de l’ordre de la volonté politique d’innover sur de nouvelles formes de relance sans croissance, mais riches d’acquisitions de nouvelles compétences individuelles et collectives ?

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Contact :

AES

Francois Plassard

Tel : 04 68 45 34 72

Port : 06 76 47 78 09

fplassar@gmail.com

Ingénieur en agriculture, docteur en économie et auto éco constructeur pour promouvoir la responsabilité, la solidarité et l’autonomie.

Patrick Jimena ACSE président d’AES

Bob Laignelot architecte

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publié le 22/04/2010
coordonnées de FP modifiées le 16/11/10

En tirant les enseignements de la réalisation de l’eco hameau de Verfeil sur seye (82) en cours de construction


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