L’éducation… au service des gens
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Comment répondre aux questions posées dans l’article de la rubrique Contestation ? Une bonne partie trouve des solutions en Économie Distributive.
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Reprenons tout d’abord les questions posées et qui se résument ainsi :
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qui paye ?
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à qui profite l’éducation ?
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qui organise l’école ?
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qui décide des contenus ? De ce qu’on doit apprendre ? Et… la rentabilité !
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Le zéro défaut !
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À mon avis le système actuel fonctionne pour celles et ceux qui tiennent le manche du pouvoir, en d’autres termes, cette catégorie de personnes qui sont littéralement obsédées par le pouvoir et l’argent.
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Oh… rassurez-vous, ils ont appris l’art de ne pas choquer les esprits charitables, les humanistes, les gentils.
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Ils parlent de démocratie, de partenariat, de respect de l’autre (et… de l’ordre), d’égalité (alors que certains sont souvent plus égaux que d’autres), de liberté.
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Tout y est. Mais… en regardant d’un peu plus près on se rend compte que les enfants des gens bien-pensants vont souvent dans les écoles privées (c’est là qu’on apprend et qu’on n’est pas mélangé à la « racaille ») ; que l’État finance de moins en moins l’école du peuple sous prétexte d’équilibre budgétaire ; que l’enseignement diffusé profite principalement aux élites, essaye d’orienter vers les secteurs rentables (on apprend à vendre sa force de travail) ; que l’éveil de l’intelligence à l’esprit de créativité se résume souvent à des pratiques de rivalité, de concurrence, à la filière mercantile. Et on pourrait continuer sur ce registre à en perdre haleine, en rajouter une ou plusieurs louches.
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Tout cela pour dire que cela va mal. De plus en plus mal.
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Alors… me direz-vous, que vient faire l’Économie Distributive dans tout cela ? Rappelons que cette forme d’Économie dite Distributive est basée sur quatre grands principes :
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Les choix se font par des consultations démocratiques où l’on respecte les minorités et l’on tente de pratiquer le consensus.
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Les ressources, les richesses (le bien commun) sont partagées par un Revenu Social d’Existence.
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Le travail, les tâches sont également partagés entre tout le monde et… le temps de travail est diminué.
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Une monnaie distributive et non spéculative permet de distribuer les biens et les services et de gérer l’abondance.
Et… et l’éducation dans tout cela ?
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Eh bien quoi de plus simple ?
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on ne paye plus ses études, les enseignants bénéficient comme d’autres personnes d’un revenu social,
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l’éducation profite enfin à l’ensemble de la population, au peuple, elle devient un outil au service du Bien Commun,
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l’école est organisée à travers des choix démocratiques, un débat collectif auquel sont conviés les praticiens (les enseignants), les usagers (les écoliers), les lycéens, les étudiants), et qui sera animé par les élus du peuple. Il en sera de même pour le contenu de l’enseignement,
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on ne parlera plus de rentabilité mais d’épanouissement individuel et collectif au service du bien commun,
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on ne parlera plus non plus du zéro défaut car l’école et l’éducation reconnaîtront à chaque personne le droit à l’erreur, mais aussi le droit à l’innovation et à la créativité, et feront découvrir (si besoin en les forçant) à celles et ceux qui nous dirigent qu’ils ont le devoir de répondre à nos besoins.
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Alors pour conclure, on peut dire : arrêtons d’en parler, faisons-le ! Faisons-le et si par moment il y a des freins, expérimentons, démontrons à l’usage que c’est possible, résistons, luttons et renversons les puissants de leur trône.
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Roger Winterhalter
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publié dans le n°7 de septembre 2011, mis en ligne le 16/12/2011
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