samedi, 23 of novembre of 2024

Category » Expériences d’espérance

Maisons ouvertes au Canada

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Faut-il avoir peur de l’autre et se cloîtrer chez soi ? Ici, on est bien dans la propriété privée, mais avec une belle ouverture. Qui prouve que l’homme est capable de respect et de bon sens.

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Dès qu’ils apprennent que je suis Canadienne, les gens me posent la question que Michael Moore Read more »


La propriété d’usage au Canada

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Cette expérience pourrait faire sourire certains occidentaux par ses côtés exotiques et anecdotiques. En fait, son importance est double : non seulement elle témoigne que la propriété d’usage existe aujourd’hui sur la Terre, mais en plus elle montre que le bon sens peut ressurgir même après plusieurs siècles d’avarice et de repli sur soi véhiculés par le modèle occidental.

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Avant de rencontrer les Occidentaux, la majorité des tribus amérindiennes étaient nomades. Chacune avait Read more »


« Tlalmilli » des Aztèques

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La propriété d’usage, proposée en Économie Distributive pour remplacer la propriété privée (qui n’est techniquement plus possible), fait souvent débat. L’homme serait tellement sournois et avare depuis la nuit des temps… Certains l’ont pourtant vécu avec réussite.

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Il était une fois la propriété d’usage selon les Aztèques

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Le fondement de l’organisation sociale des Aztèques était le « calpulli » ou communauté basée sur des clans dynastiques qui avaient l’usufruit du territoire commun.

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Chaque famille, parmi les membres du « calpulli », les « macehualis », recevait de la communauté une parcelle de terre en possession familiale, le « tlalmilli », dont les enfants pouvaient hériter avec la maison et d’autres installations, mais qu’ils ne pouvaient pas vendre. La parcelle était retirée à la famille lorsque celle-ci n’avait pas de descendance, ou lorsque celui qui la possédait la laissait sans culture pendant deux années consécutives. Une partie de la terre des « calpullis » était toujours communale et leur production servait à couvrir les dépenses communes, soit à entretenir ceux qui étaient inaptes au travail et pour payer les tribus. Tous les membres du « calpulli » étaient obligés de travailler les terres communales.

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Extrait de « Systèmes agraires en Amérique latine » de Jacques Chonchol (Editions de l’IHEAL) gentiment envoyé par Matthieu Calame.

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publié dans le n°3 d’avril 2010, mis en ligne le 25/11/2011


Une Nouvelle Économie Fraternelle

Entreprendre, ça demande de l’argent. En attendant la transformations des monnaies actuelles en monnaies distributives, il nous faut bien vivre avec l’Euro actuel. Toutes les banques sont-elles équivalentes ? Des acteurs financiers sortent du lot : en France, La Nef.

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Une Nouvelle Économie Fraternelle

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Fondée en Read more »


L’Économie de Communion : une autre destination des profits de l’entreprise

Avec la crise on a entendu de grandes incantations sur la refondation du capitalisme. Qu’en sera-t-il ? L’économie de communion, une expérience vécue par 800 entreprises dans le monde, touche à un élément central du capitalisme : la destination des profits. Il ne s’agit pas des profits d’activités parasites – spéculation ou acrobaties financières – mais de ceux dégagés par des activités produisant des biens et des services utiles.

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Si l’on sort de la condamnation simpliste de tout profit, si l’on s’interroge sur la destination de ce profit, c’est la finalité même de l’entreprise qui est en jeu, et c’est bien un renversement concret mais fondamental que vivent les chefs d’entreprise engagés dans l’économie de communion. Renversement qui va bien au-delà de la démarche habituelle de Responsabilité Sociale et Environnementale. Renversement qui affecte toutes les parties prenantes de l’entreprise : membres du personnel, clients, fournisseurs, sous-traitants… donc tout son environnement social.

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L’expérience est née d’un besoin de solidarité : ne pas laisser au bord du chemin des personnes qui manquaient du nécessaire. C’est au Brésil en 1991 que ce projet est né. La fondatrice de l’ONG New Humanity issue du mouvement des Focolari, prix Unesco 1996 de l’Éducation à la Paix et prix 1998 des Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, propose la création d’entreprises qui partageront leurs profits en 3 parts : « une part pour assurer leur développement ; une part pour former des personnes qui savent donner… ; et une autre part pour celles qui ne parviennent pas encore à trouver un emploi ou à subvenir à leurs besoins… ».

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La proposition a suscité des vocations dans le monde entier. Des entreprises qui existaient déjà ont revu leurs orientations et partagé leurs bénéfices. Elles s’insèrent dans l’économie de marché, doivent être performantes pour dégager des bénéfices, mais ceux-ci ne sont pas destinés d’abord aux détenteurs du capital, mais au partage. Partage qui va en priorité vers des personnes qui visent aussi la solidarité, la fraternité et sont aidées pour monter leur propre activité – par exemple par un micro-crédit- ou pour un besoin tel que financer la scolarité des enfants. Elles sont des partenaires, considérées comme les membres d’une même famille.

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L’adhésion d’une entreprise à l’économie de communion est concrétisée d’abord par le choix de partager des bénéfices, comme l’illustre Frédéric Dupont, paysagiste à la tête de «L’agrément du jardin », entreprise de 14 salariés de la région de Lille.

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Chaque année, il envoie un chèque qui, selon le cas, représente entre 5 et 10 % des bénéfices réalisés – 10 % en 2008 –. Il se peut qu’une année il ne donne rien, parce qu’il n’aurait pas dégagé de bénéfices et que ce don ne saurait être au détriment des salariés. Pour lui ce don est important car il donne son sens à l’entreprise.
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Sa sœur, en charge de la partie administrative, et le chef d’équipe, reconnaissent que cette finalité du partage les motive personnellement. Un paysagiste, qui était à son compte et qui appréciait l’esprit de cette entreprise avec qui il coopérait parfois, a voulu la rejoindre. Il se dit totalement en phase avec l’ouverture de l’entreprise au don. Tous les salariés sont informés que l’entreprise pratique le don.

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Ces entreprises, qui inscrivent le partage dans leurs finalités, sont conduites par cohérence à revoir toutes leurs pratiques, même leurs relations avec leurs clients ou concurrents, qui peuvent devenir des occasions d’un échange vrai. Gérard qui dirige une entreprise de mécanique de précision en donne un bel exemple.

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« Un client nous avait demandé de réaliser une pièce très compliquée. Nous avions beau essayer différentes solutions techniques, nous n’y arrivions pas. Il s’est impatienté et m’a dit : ‘ « vous me ramenez tout et on arrête avec vous »’. Au lieu de lui renvoyer la pièce et de lui dire de se débrouiller, puisque l’affaire était perdue, j’ai demandé au responsable du bureau d’études d’aller chez le client et de lui expliquer tout ce qu’on avait fait, afin que celui qui reprendra derrière nous puisse la fabriquer sans refaire toutes les tentatives déjà faites. Le responsable du bureau d’études a donné nos explications, et finalement, est revenu avec la pièce à faire ! Et nous avons réussi à la fabriquer. Cela veut dire que quand on est dans cette attitude de donner et d’aider, les gens le rendent. Et cette expérience, nous l’avons vécue beaucoup de fois ».

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Chantal & José Grevin, coordination économie de communion

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Plus d’informations : voir www.economie-de-communion.org

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publié dans le n°2 de janvier 2010, mis en ligne le 24/11/2011


Table de la Fonderie

Lexercice de la solidarité et du partage est aisé lorsquil sagit de dénoncer les criantes injustices qui règnent sur notre bien commun : la Terre. Ce même exercice savère plus difficile lorsquil sagit dexpérimenter en grandeur réelle. Des expériences existent néanmoins, etça marche ! La Table de la Fonderie à Mulhouse a ouvert ses portes en janvier 2008.

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Quand des utopistes se réunissent

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Deux ans auparavant, quelques utopistes se sont mis à réfléchir comment, sur le plan d’un des besoins fondamentaux de l’être humain, manger, il était possible Read more »


FRA-TERRE-ECO : la fraternité dans l’économie

Réussir à entreprendre dans la coopération, sortant de la logique du profit, de la spéculation et de la domination, certains n’attendent pas l’avènement de l’Économie Distributive. Exemple de l’association FRA-TERRE-ECO à Colmar (68) : interview d’un de ses fondateur et actuel salarié Pierre Barnoux.

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P.B : FRA-TERRE-ECO : les mots ne sont pas choisis au hasard pour décrire tout le spectre des activités de cette association, qui veut introduire dans l’économie la fraternité, le souci de la planète et l’écologie.

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Le but de l’association Read more »


Estime de soi et souci de l’autre

Comment réussir à métamorphoser nos sociétés, à faire passer l’Économie Distributive ? Étienne Godinot propose de travailler à un « changement tridimensionnel » et d’oser les « pourquoi ? » qui nous permettront d’échapper aux routines et aux automatismes.

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Refonder la vision de l’homme sous-jacente à la société actuelle est un enjeu de survie. Il y a en effet de quoi être préoccupé par l’individualisme ambiant, par le courant du « Moi d’abord ! ». Le culte du corps voulu beau et parfait, de l’éternelle jeunesse, de la performance physique obligatoire amène à dépenser sans compter en cures d’amincissement, en viagra ou en chirurgie esthétique. Ce qui fait société, ce n’est plus la recherche de l’intérêt collectif à long terme, c’est la mobilisation de courte durée par l’émotion, orchestrée Read more »


Rassemblements Rainbow, l’utopie de la gratuité devenue réalité

Lorsqu’on présente l’Économie Distributive, beaucoup de gens prétextent que l’être humain n’est pas assez bon, que trop de gens en profiteraient… Les Rainbow Gathering (rassemblements arc-en-ciel) témoignent du contraire depuis plus de 40 ans. Read more »


Une expérimentation concrète et à contre-courant d’une monnaie complémentaire : le Sol


Une expérimentation à contre-courant qui répond à des besoins réels, qui permet d’échanger des produits et des services et… qui démontre à l’usage que le lien est plus important que le bien et que l’échange est plus
important que la spéculation.

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Voilà le pari que relève en quelque sorte la monnaie complémentaire, Read more »