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Logement : quelques chiffres éloquents

3,5 millions de Français sont mal logés : ils sont SDF, vivent en habitat indigne ou atypiquecampings, caves, etc…, ou encore sont logés chez des tiers.

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6,5 millions de personnes sont en « position de fragilité face au logement, et pourraient basculer en cas d’accident de la vie » (licenciement, séparation…). Parmi elles, 1,8 millions de ménages ont des difficultés pour payer leur loyer. (Fin 2006, 0,5 millions avaient des impayés de loyer depuis deux mois. Ce chiffre est deux fois plus important qu’en 2002.)

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Le budget logement est passé de 7900 Euros en 2002 à 9700 Euros en 2007 (+23%). La part des dépenses incompressibles liées au logement (loyer, factures, charges…) représente désormais environ la moitié du budget de 30 % des Français contre le quart en 1979 : leur effort a donc doublé, alors qu’il n’a augmenté que de 7% pour les 10% les plus riches.

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Il manque actuellement 900 000 logements.
On
compte 1,8 à 2,5 millions de logements vacants. « La loi sur les réquisitions n’est jamais appliquée. »

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D’après le dernier rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre :
www.fondation-abbe-pierre.fr/publications.php?filtre=publication_rml

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publié dans le n°3 d’avril 2010, mis en ligne le 25/11/2011

Quelques chiffres éloquents1

3,5 millions de Français sont mal logés : ils sont SDF, vivent en habitat indigne ou atypiquecampings, caves, etc…, ou encore sont logés chez des tiers.

6,5 millions de personnes sont en « position de fragilité face au logement, et pourraient basculer en cas d’accident de la vie » (licenciement, séparation…). Parmi elles, 1,8 millions de ménages ont des difficultés pour payer leur loyer. (Fin 2006, 0,5 millions avaient des impayés de loyer depuis deux mois. Ce chiffre est deux fois plus important qu’en 2002.)

Le budget logement est passé de 7900 Euros en 2002 à 9700 Euros en 2007 (+23%). La part des dépenses incompressibles liées au logement (loyer, factures, charges…) représente désormais environ la moitié du budget de 30 % des Français contre le quart en 1979 : leur effort a donc doublé, alors qu’il n’a augmenté que de 7% pour les 10% les plus riches.

Il manque actuellement 900 000 logements.

On compte 1,8 à 2,5 millions de logements vacants. « La loi sur les réquisitions n’est jamais appliquée. »

1D’après le dernier rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre www.fondation-abbe-pierre.fr/publications.php?filtre=publication_rml


Jacques Duboin et le droit à la vie

Le banquier et industriel Jacques Duboin (1878-1976), ancien député et ministre d’Aristide Briand, avait fondé le Mouvement Français pour l’Abondance et jeté les bases d’une nouvelle économie de distribution où la monnaie n’aurait plus qu’une seule fonction : mettre l’avoir au service de l’être.

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Jacques Duboin, né le 17 septembre 1878 à Saint-Julien-en-Genevois, s’inscrit dans une longue lignée de Read more »


Se loger

Cest un droit, ne loublions pas, ne loublions jamais ! Et pourtant, cest un droit dont sont privés des milliers, des millions de personnes (selon le rapport annuel de la Fondation de lAbbé Pierre Read more »


Le courrier des lecteurs, Colibri S&D n°3

Tout lu

J’ai lu tout le n°2. C’est la première fois que je lis entièrement un journal.

Je vais le faire connaître.

Michelle (25)

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Remonte le moral

Mes revenus sont faibles (ASS) et mon « réseau » social quasi nul. Ne travaillant pas je suis très isolé et en proie au doute quant à mes idées utopiques par conséquent. L’existence de votre revue me remonte le moral, me donne de l’espoir, celui de rencontrer des gens qui me ressemblent. Je souhaite participer à vos réunions, apporter mon témoignage.

Olivier (88)

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Bien aimé

J‘ai parcouru les 2 numéros du Colibri S&D . Bien aimé les articles de fond et la philosophie du collectif.

Philippe (42)

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Structure et âme à trouver

Toutes les trois avons été quelque peu déçues par le numéro 2 et vous proposons notre point de vue pour vous aider à avancer. Nous nous demandons quelle est la cible du Colibri S&D . Est-ce un journal pour parler des alternatives en général ? Lectrices de presse alternative, nous n’avons pas appris grand chose dans les sujets proposés, nous aurions souhaité qu’ils soient plus approfondis (sans être plus intellectuels). Ne faudrait-il pas des articles plus longs, à l’image de l’Age de FAIRE qui fait des doubles pages sur certains sujets ? Est-ce un journal pour vulgariser l’Économie Distributive ? Si oui, les personnes qui connaissent déjà ne risquent-elles pas de s’ennuyer ?

Céline (03), Manue (54) et Virginie (88)

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Je me suis envolée avec lui

La première fois que jai tenu le Colibri S&D entre les mains, je sortais de la Maison de la Citoyenneté Mondiale de Mulhouse jai rencontré M. Winterhalter qui mexpliquait ce quétait lÉconomie Distributive. En effet, il ma fait découvrir cette nouvelle revue suite à une interview je linterrogeais sur les métiers en rapport avec lÉconomie Solidaire (projet détudes).

En ouvrant le Colibri S&D, je me suis envolée avec lui au détour de concepts nouveaux pour moi et dans l’envers du décor de l’actualité. J’ai tout de suite accroché aux idées qu’on me transmettait dans les lignes de cette petite revue rouge.

Le Colibri S&D est un journal original et audacieux, j’aime la manière dont les articles sont écrits et tous savent appâter ma curiosité. J’ai vraiment eu envie de soutenir cette idée d’économie alternative en m’abonnant.

Cette revue est pour moi une valeur ajoutée. En tant qu’étudiante, je m’y retrouve dans la simplicité avec laquelle les auteurs s’adressent à nous, on se sent « proche par nos idées ».

Valeur ajoutée aussi parce que le Colibri S&D sait éveiller ma réflexion et aiguiser mon sens critique par rapport à la société dans laquelle nous vivons.

J’aime la charte graphique et les illustrations qui rendent la revue très agréable à lire. J’aime faire partager sa lecture avec des proches et pour cela j’ai préféré la version papier même si c’est un peu moins écologique…

Toutes ces remarques sont positives mais si je devais citer des choses que je regrette c’est peut-être que j’aurais aimé avoir plus de pages et une plus grande fréquence de parution mais je sais que cela dépend du nombre d’abonnés et que cela engendrerait sans doute des coûts supplémentaires. J’espère que très vite les abonnements seront assez nombreux pour augmenter le nombre de parutions.

J’ai pu trouver le parallèle avec des articles (comme des informations sur le Magasin Pour Rien) sur le site web du Colibri S&D et donc dans l’ensemble je suis très satisfaite mais il faudrait peut-être indiquer plus visiblement que l’on peut aussi visiter des pages du site web même sans abonnement.

Merci encore pour cette revue, en attendant le numéro 3 !

Marion (68)

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> Le Colibri S&D :

À nos yeux, les critiques positives répondent en partie aux questions soulevées par Céline, Manue et Virginie. Il ne sera pas possible de plaire à tout le monde, mais essayons de faire au mieux.

Notre objectif n’est pas de développer une information intellectuelle dense et complète, mais de faire de la vulgarisation, de suggérer l’envie d’en savoir plus et de se mettre en mouvement sur de nouveaux chemins complémentaires. Ceci étant, nous allons étudier la possibilité d’augmenter le nombre de pages afin de développer un peu plus longuement certains sujets.

Forcement, les lecteurs attentifs de presse alternative sont déjà au courant de beaucoup de choses, c’est dur de les surprendre. Étant dans cette catégorie, lorsque je parcours le journal d’un confrère, je suis content si je découvre un nouveau sujet par numéro. Combien de lecteurs du n°2 n’auront pas découvert un seul sujet ? Qui connaissait déjà l’Économie de Communion ? Les Magasins pour Rien ? Sur ce sujet, nous avons voulu piquer la curiosité… deux cas concrets sont maintenant visibles sur notre site -, il aurait peut-être fallu développer plus dans le n°2 ?

Nous espérons être soutenus pas les adeptes de l’Économie Distributive, mais c’est surtout les gens qui ne la connaissent pas encore que l’on souhaite toucher, pour qu’ils découvrent les éléments qui manquaient jusqu’alors pour généraliser à toute la société les pratiques solidaires et citoyennes.

Quoi qu’il en soit, un très grand merci pour toutes vos réactions. Nous comptons sur vous pour nous exprimer vos réactions à la lecture du journal !

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publié dans le n°3 d’avril 2010, mis en ligne le 25/11/2011

> Le Colibri S&D :

A nos yeux, les critiques positives répondent en partie aux questions soulevées par Céline, Manue et Virginie. Il ne sera pas possible de plaire à tout le monde, mais essayons de faire au mieux.

Notre objectif n’est pas de développer une information intellectuelle dense et complète, mais de faire de la vulgarisation, de suggérer l’envie d’en savoir plus et de se mettre en mouvement sur de nouveaux chemins complémentaires. Ceci étant, nous allons étudier la possibilité d’augmenter le nombre de pages afin de développer un peu plus longuement certains sujets.

Forcement, les lecteurs attentifs de presse alternative sont déjà au courant de beaucoup de choses, c’est dur de les surprendre. Étant dans cette catégorie, lorsque je parcours le journal d’un confrère, je suis content si je découvre un nouveau sujet par numéro. Combien de lecteurs du n°2 n’auront pas découvert un seul sujet ? Qui connaissait déjà l’Économie de Communion ? Les Magasins pour Rien ? Sur ce sujet, nous avons voulu piquer la curiosité… deux cas concrets sont maintenant visibles sur notre site -, il aurait peut-être fallu développer plus dans le n°2 ?

Nous espérons être soutenus pas les adeptes de l’Économie Distributive, mais c’est surtout les gens qui ne la connaissent pas encore que l’on souhaite toucher, pour qu’ils découvrent les éléments qui manquaient jusqu’alors pour généraliser à toute la société les pratiques solidaires et citoyennes.

Quoi qu’il en soit, un très grand merci pour toutes vos réactions. Nous comptons sur vous pour nous exprimer vos réactions à la lecture du journal !


Le courrier des lecteurs, Colibri S&D n°2

Bon courage

Voici ma petite contribution à une entreprise dont j’espère qu’elle connaîtra le succès qu’elle mérite.

Bravo ! Bon courage et au plaisir de se rencontrer

Florence (39)

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Nouvel esprit solidaire

Je suis intéressé par tout ce qui touche la solidarité et la société. Je pense qu’un journal comme ça peut impulser un nouvel esprit solidaire.

Bon travail et bonne association… Amicalement

Gérard (54)

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Journal par courriel

Je dispose du net, je suis tout à fait disposée à payer l’abonnement et à juste recevoir le journal par courriel. Je n’ai pas besoin de la forme papier qui occasionne des frais et des dépenses d’énergie.

Bien à vous, heureuse de participer à votre lancement,

Esther (42)

> Le Colibri S&D : Plusieurs personnes nous ont formulé cette proposition. L’intérêt écologique est indéniable. L’inconvénient est que vous aurez moins facile à le montrer à vos amis et à contribuer au développement du journal. Par ailleurs, tout le monde ne dispose pas d’internet et beaucoup de personnes n’aiment pas lire plusieurs pages sur un écran. En tenant compte de tous ces avis, nous avons opté pour deux types d’abonnements : un abonnement « papier » par courrier postal et un abonnement « courriel » par internet. Et toujours des tarifs solidaires ! Ceux qui se sont abonnés en 2009 pour 2010 et qui voudraient comme vous le recevoir uniquement par internet peuvent nous le faire savoir par courriel.

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Endettement, SEL

Comme prévu suite à notre rencontre à Relanges [88], voilà mon abonnement. Je partage votre opinion d’enlever aux banques la création monétaire. C’est depuis cette période, sous Giscard en France, que l’endettement a débuté pour les ménages, les collectivités, l’État.

Je rêve depuis longtemps de créer un SEL, pour créer lien et permettre aux personnes sans ressources financières de se cultiver ou se former… D’ailleurs M6 a diffusé un documentaire sur le sujet [ndlr en avril].

Au plaisir de vous lire bientôt sur le Net.

Philippe (88)

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Oeuvre utile

J’ai beaucoup apprécié le contenu, la présentation, le style, les dessins (++++) .

Vous avez tout mon soutien et ma reconnaissance pour cette oeuvre utile.

Françoise (74)

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Lettre d’un abonné adressée au PS

Dans cette même semaine, j’ai reçu la lettre de 3 pages que nous a adressée Martine Aubry, et aussi le 1er numéro de la revue « Colibri Solidaire et Distributif » éditée à Mulhouse, et héritière, je pense, de l’ÉCONOMIE DISTRIBUTIVE de Jacques DUBOIN, que j’ai suivie de très près, il y a une bonne trentaine d’années, et dont la devise était déjà « Utopie d’Aujourd’hui, Réalité de Demain ».

Je me pose maintenant la question de savoir si cette coïncidence ne vas pas nécessairement entraîner pour moi une nouvelle prise de conscience, quant au fait que les « anciens moyens politiques de la Gauche » ne parviendront plus à assurer l’avenir des jeunes générations, actuelles et futures.

J’avais 12 ans en 1936, mes parents étaient ouvriers chez BOUSSAC, et j’ai vécu la grande grève de 36 comme une fête annonciatrice (!), et puis, j’ai assisté, déçu, à tous les aléas que chacun a pu connaître dans les 70 ans qui ont suivi.

Je veux bien reconnaître que la Gauche a quand même fait « émerger », de temps à autre, ici ou là, des valeurs et des droits, mais sans parvenir à les imposer durablement comme règles de gouvernement universel.

Je veux bien aussi que l’on reparle d’une « Maison commune de toute la Gauche », mais, à revivre tous les accidents et incidents que j’ai pu voir « à gauche », je suis très sceptique… d’autant qu’on va certainement « solliciter » les mêmes qui ont créé la cacophonie actuelle, et ne sauront pas faire autre chose.

Sincèrement, je pense qu’un avenir mondial, serein, équitable, etc… devra un jour ou l’autre rejeter le système économico-politique actuel, et, pourquoi pas ?, évoluer à partir des thèses de cette ÉCONOMIE DISTRIBUTIVE.

Reste à espérer pour cela que l’inertie et l’incompréhension des masses bénéficiaires concernées disparaissent assez vite, et que les puissances oligarchiques existantes ne trouvent pas la parade : il y a donc beaucoup de travail en perspective, mais plus de temps à perdre.

Mais, néanmoins, j’ai toujours beaucoup de sympathie à partager « à Gauche ».

Bien amicalement à toutes et à tous.

Georges (88)

> Le Colibri S&D : Cette lettre est rédigée par un adhérent du PS. Des adhérents de l’UMP, du Modem, des Verts, du PC… ne pourraient-ils pas en dire autant ? L’Économie Distributive permettra, espérons le, de sortir des sentiers battus.

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publié dans le n°2 de janvier 2010, mis en ligne le 24/11/2011


Une Nouvelle Économie Fraternelle

Entreprendre, ça demande de l’argent. En attendant la transformations des monnaies actuelles en monnaies distributives, il nous faut bien vivre avec l’Euro actuel. Toutes les banques sont-elles équivalentes ? Des acteurs financiers sortent du lot : en France, La Nef.

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Une Nouvelle Économie Fraternelle

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Fondée en Read more »


L’Économie de Communion : une autre destination des profits de l’entreprise

Avec la crise on a entendu de grandes incantations sur la refondation du capitalisme. Qu’en sera-t-il ? L’économie de communion, une expérience vécue par 800 entreprises dans le monde, touche à un élément central du capitalisme : la destination des profits. Il ne s’agit pas des profits d’activités parasites – spéculation ou acrobaties financières – mais de ceux dégagés par des activités produisant des biens et des services utiles.

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Si l’on sort de la condamnation simpliste de tout profit, si l’on s’interroge sur la destination de ce profit, c’est la finalité même de l’entreprise qui est en jeu, et c’est bien un renversement concret mais fondamental que vivent les chefs d’entreprise engagés dans l’économie de communion. Renversement qui va bien au-delà de la démarche habituelle de Responsabilité Sociale et Environnementale. Renversement qui affecte toutes les parties prenantes de l’entreprise : membres du personnel, clients, fournisseurs, sous-traitants… donc tout son environnement social.

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L’expérience est née d’un besoin de solidarité : ne pas laisser au bord du chemin des personnes qui manquaient du nécessaire. C’est au Brésil en 1991 que ce projet est né. La fondatrice de l’ONG New Humanity issue du mouvement des Focolari, prix Unesco 1996 de l’Éducation à la Paix et prix 1998 des Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, propose la création d’entreprises qui partageront leurs profits en 3 parts : « une part pour assurer leur développement ; une part pour former des personnes qui savent donner… ; et une autre part pour celles qui ne parviennent pas encore à trouver un emploi ou à subvenir à leurs besoins… ».

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La proposition a suscité des vocations dans le monde entier. Des entreprises qui existaient déjà ont revu leurs orientations et partagé leurs bénéfices. Elles s’insèrent dans l’économie de marché, doivent être performantes pour dégager des bénéfices, mais ceux-ci ne sont pas destinés d’abord aux détenteurs du capital, mais au partage. Partage qui va en priorité vers des personnes qui visent aussi la solidarité, la fraternité et sont aidées pour monter leur propre activité – par exemple par un micro-crédit- ou pour un besoin tel que financer la scolarité des enfants. Elles sont des partenaires, considérées comme les membres d’une même famille.

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L’adhésion d’une entreprise à l’économie de communion est concrétisée d’abord par le choix de partager des bénéfices, comme l’illustre Frédéric Dupont, paysagiste à la tête de «L’agrément du jardin », entreprise de 14 salariés de la région de Lille.

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Chaque année, il envoie un chèque qui, selon le cas, représente entre 5 et 10 % des bénéfices réalisés – 10 % en 2008 –. Il se peut qu’une année il ne donne rien, parce qu’il n’aurait pas dégagé de bénéfices et que ce don ne saurait être au détriment des salariés. Pour lui ce don est important car il donne son sens à l’entreprise.
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Sa sœur, en charge de la partie administrative, et le chef d’équipe, reconnaissent que cette finalité du partage les motive personnellement. Un paysagiste, qui était à son compte et qui appréciait l’esprit de cette entreprise avec qui il coopérait parfois, a voulu la rejoindre. Il se dit totalement en phase avec l’ouverture de l’entreprise au don. Tous les salariés sont informés que l’entreprise pratique le don.

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Ces entreprises, qui inscrivent le partage dans leurs finalités, sont conduites par cohérence à revoir toutes leurs pratiques, même leurs relations avec leurs clients ou concurrents, qui peuvent devenir des occasions d’un échange vrai. Gérard qui dirige une entreprise de mécanique de précision en donne un bel exemple.

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« Un client nous avait demandé de réaliser une pièce très compliquée. Nous avions beau essayer différentes solutions techniques, nous n’y arrivions pas. Il s’est impatienté et m’a dit : ‘ « vous me ramenez tout et on arrête avec vous »’. Au lieu de lui renvoyer la pièce et de lui dire de se débrouiller, puisque l’affaire était perdue, j’ai demandé au responsable du bureau d’études d’aller chez le client et de lui expliquer tout ce qu’on avait fait, afin que celui qui reprendra derrière nous puisse la fabriquer sans refaire toutes les tentatives déjà faites. Le responsable du bureau d’études a donné nos explications, et finalement, est revenu avec la pièce à faire ! Et nous avons réussi à la fabriquer. Cela veut dire que quand on est dans cette attitude de donner et d’aider, les gens le rendent. Et cette expérience, nous l’avons vécue beaucoup de fois ».

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Chantal & José Grevin, coordination économie de communion

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Plus d’informations : voir www.economie-de-communion.org

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publié dans le n°2 de janvier 2010, mis en ligne le 24/11/2011


Table de la Fonderie

Lexercice de la solidarité et du partage est aisé lorsquil sagit de dénoncer les criantes injustices qui règnent sur notre bien commun : la Terre. Ce même exercice savère plus difficile lorsquil sagit dexpérimenter en grandeur réelle. Des expériences existent néanmoins, etça marche ! La Table de la Fonderie à Mulhouse a ouvert ses portes en janvier 2008.

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Quand des utopistes se réunissent

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Deux ans auparavant, quelques utopistes se sont mis à réfléchir comment, sur le plan d’un des besoins fondamentaux de l’être humain, manger, il était possible Read more »


FRA-TERRE-ECO : la fraternité dans l’économie

Réussir à entreprendre dans la coopération, sortant de la logique du profit, de la spéculation et de la domination, certains n’attendent pas l’avènement de l’Économie Distributive. Exemple de l’association FRA-TERRE-ECO à Colmar (68) : interview d’un de ses fondateur et actuel salarié Pierre Barnoux.

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P.B : FRA-TERRE-ECO : les mots ne sont pas choisis au hasard pour décrire tout le spectre des activités de cette association, qui veut introduire dans l’économie la fraternité, le souci de la planète et l’écologie.

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Le but de l’association Read more »


Estime de soi et souci de l’autre

Comment réussir à métamorphoser nos sociétés, à faire passer l’Économie Distributive ? Étienne Godinot propose de travailler à un « changement tridimensionnel » et d’oser les « pourquoi ? » qui nous permettront d’échapper aux routines et aux automatismes.

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Refonder la vision de l’homme sous-jacente à la société actuelle est un enjeu de survie. Il y a en effet de quoi être préoccupé par l’individualisme ambiant, par le courant du « Moi d’abord ! ». Le culte du corps voulu beau et parfait, de l’éternelle jeunesse, de la performance physique obligatoire amène à dépenser sans compter en cures d’amincissement, en viagra ou en chirurgie esthétique. Ce qui fait société, ce n’est plus la recherche de l’intérêt collectif à long terme, c’est la mobilisation de courte durée par l’émotion, orchestrée Read more »