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Le Colibri S&D est prêt à prendre son envol

Le Colibri cest le nom de la revue que nous lançons. Le Colibri cest aussi la référence à notre amie Heloisa Primavera, une sociologue, économiste spécialisée en économie solidaire et monnaies complémentaires, Présidente du Congrès des Peuples des Citoyens du Monde...

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En fait, à travers cette revue, nous voulons contribuer à démontrer quune autre manière de travailler, de produire, de rêver, de vivre est possible. En cela, nous nous appuyons sur Read more »


Ce n’est pas une crise, c’est à la faillite du système que nous assistons !

  • Un système basé sur lexploitation de lHomme par lHomme ;

  • Un système qui oblige des êtres humains (sous prétexte quils sont des facteurs de production) à vendre leur force de travail ;

  • Un système tout sachète pour être vendu le plus cher possible ;

  • Un système on spécule et la croissance et la compétitivité semblent être les facteurs essentiels ;

  • Un système les 358 personnes les plus riches du monde possèdent autant que 2,3 milliards des plus pauvres ;

  • Un système les uns gèrent le superflu, amassent, conservent, alors que dautres vivent dans lexclusion et la précarité.

Alors que faire ? Read more »


La classe unique

La classe unique a presque disparu. Pourtant, cela a si bien marché qu’aujourd’hui il existe quelques « classes de cycle » à plusieurs niveaux, en ville comme en campagne, et que cela fonctionne plutôt bien, y compris dans des situations difficiles en Seine-St-Denis ! Roger Meyer, enseignant à la retraite, revient sur une période pas si vieille que ça.

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Les lois scolaires du temps de Jules Ferry, (1880 – 1883) ont instauré la scolarité obligatoire et contraint les communes à construire une école. Même les petits villages ont fait édifier chacune l’école dont la taille correspondait aux besoins de la scolarisation de leurs enfants. La France était rurale : beaucoup de petites communes et donc autant de petites écoles qui souvent ne comptaient qu’une trentaine d’élèves, tous dans la même salle, les enfants de 6 ans jusqu’à ceux de 13 ans. Le cours préparatoire, le cours élémentaire, le cours moyen et le cours supérieur dans le même local. Voici donc cette « classe unique » dans laquelle les plus jeunes apprennent à lire, écrire et calculer. Ce que l’on appelle maintenant les fondamentaux. La campagne française était parsemée de ces petites écoles à classe unique. Le maître d’école était souvent secrétaire de Mairie ce qui facilitait les relations avec le Maire et la population.

La classe unique est une pièce importante dans la marche des enfants vers le savoir. Les cours n’ont que peu d’individus : un CP avec 4-5 élèves – Un CE1 avec 4-5 élèves, un CE2 avec le même effectif ; les CM1 et CM 2 , une dizaine d’enfants et à l’époque le Cours Supérieur.

Ces différents niveaux ne facilitent pas le travail de l’enseignant mais par contre le rendent très intéressant et aussi valorisant, car le maître est le chef d’orchestre de cet ensemble. Il ne pourra pas dire pour expliquer que ses élèves ont du retard dans tel domaine que le collègue précédent n’a pas travaillé telle difficulté : il est seul maître à bord et responsable de tout.

La tâche primordiale est l’apprentissage de la lecture du CP ; c’est celle qui demande une attention très soutenue, un travail aussi permanent que difficile mais très valorisant. Les progrès sont très perceptibles et les enfants sont heureux de progresser vers cette lecture facile des grands.

Dans une classe unique, il n’y a pas de redoublement. Le petit apprend à lire pendant le temps qu’il faut. L’enfant est à un niveau réel et non à un niveau hypothétique et prescrit. En classe unique, l’enfant est toujours pris à son niveau pour apprendre. Il n’y a pas d’échec scolaire !

Pendant que le maître travaille avec les petits, les grands travaillent seuls dans différents domaines : documents, problèmes d’arithmétiques, questionnaires sur un texte. Ils apprennent à consulter un ouvrage, à se servir d’un classeur… Quand le maître a fini avec les petits à qui il a laissé des travaux pratiques, il vient vérifier le travail des grands, contrôle le niveau de lecture de certains et lance des travaux de groupe (pour l’étude d’un problème d’histoire ou de géographie, une difficulté de grammaire…). Bref ! le maître tourne dans sa classe selon les besoins des élèves. Le maître connait le programme et construit sa progression ; si un évènement survient, il en profite pour suivre l’intérêt des enfants ; quand un enfant apporte un lapin ou un épervier dans la classe, on l’étudie… À la campagne, on est très riche en expériences et on n’est pas prisonnier d’un grand bahut à 10 ou 15 classes. Tout cela donne des motivations d’écriture, de dessins, d’illustrations, etc…

Autres gros avantages : le maître connaît bien les enfants qui eux aussi l’ont jaugé, l’ont apprécié et aimé pendant les quelques années passées ensemble. Les enfants, à force de travailler ensemble, de se dépanner, développent une disponibilité et une solidarité.

La suppression des classes uniques pour des raisons d’économie est une erreur impardonnable. La campagne ne mérite pas cela car quand l’école disparaît l’intelligence s’efface. Les petits campagnards ne doivent pas être les victimes de ces comptes d’apothicaire alors que dans d’autres domaines, moins utiles, on ne compte pas. L’instruction est le premier investissement d’une nation.

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Roger Meyer

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PS :

1) Dans ce qui précède, j’ai intentionnellement tu le problème de la méthode de lecture étant donné que selon le dicton : « Aucune méthode n’a jamais empêché un enfant d’apprendre à lire… ». Cela pourrait faire taire ceux qui attribuent tous les malheurs de l’enseignement à « la méthode globale » dont ils parlent de la façon la plus idiote.

2) Cette pédagogie ouverte demande aussi la collaboration des enseignants avec les architectes pour que la communication entre les classes facilite la circulation des élèves entre les niveaux, ce qui ferait disparaître le redoublement psychologiquement si dévastateur.

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publié le 30/09/2011


L’éducation populaire dans les expériences alternatives

En complément de son article publié dans le Colibri S&D n°7 :

L’éducation, ce n’est pas que l’école. On se forme dans la vie de tous les jours, dans sa famille, dans les associations… L’éducation populaire, multiple et en construction permanente, permet surtout d’apprendre le vivre ensemble. Parole à Françoise Maquin.

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Josiane est face à son carré, concentrée sur l’agencement des morceaux de tissus qu’elle a choisis colorés « il faut que ce soit gai, les couleurs, c’est de l’espoir » Read more »


Idées et actions d’ATD Quart Monde en matière de formation

En complément de son article publié dans le Colibri S&D n°7, l’équipe d’ATD Quart Monde Alsace nous transmet ces informations :

  1. Le 17 octobre 2011 : Journée Mondiale du Refus de la Misère, sur le thème de l’École

  2. Notre ambition pour l’École

  3. TAE : TRAVAILLER APPRENDRE ENSEMBLE

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Le revenu de citoyenneté au Brésil : l´histoire d’une obstination ou manque d’approche systémique ?


Les politiques sociales, dans le monde dit démocratique (occidental et chrétien ?) comme dans «les autres», ont démontré de grandes difficultés dans la mise en place d’alternatives d’amélioration de la distribution de la richesse, tant pour les richesses produites par le travail humain que pour celles du patrimoine commun de la planète, qui existe et qui n’est pas négligeable. Si cela n’est pas aisé, s’il est normal de faire des pas en avant et d’autres en arrière, il est tout de même opportun d’en parler, car il il y a trop de quêtes qui restent dans la même voie, sans vraiment se demander si d’autres voies ne seraient pas plus efficaces. Read more »


Namibie : le BIG supprime la misère

Le Revenu d’Existence n’est pas une lubie de pays « riches » : le BIG expérimenté en Namibie nous montre que la grande pauvreté pourrait disparaître du jour au lendemain.

Extrait de l’article d’Éric Goujot publié dans le Colibri S&D n°6 de juin 2011
(
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En Namibie1 règne l’abondance : tant en diamants qu’en pauvreté. Le pays présente les plus grands écarts de revenus au monde. Soucieux d’améliorer la situation, le gouvernement a créé en 2002 une commission, laquelle a conclu « que la mise sur pied d’un revenu de base garanti est le meilleur outil pour contrer la pauvreté et les inégalités ». Des associations, ONG et Églises se regroupèrent Read more »


Expérience d’Anne au Japon

Sur proposition de Phlippe Derudder, nous relayons ce témoignage d’une personne qui est au coeur des événements. Loin du catastrophisme et de la peur, il donne une autre vision de ce qui est en train de se dérouler. Est-ce la marque de l’évolution silencieuse de la conscience humaine qui est à l’œuvre ici ? Dommage qu’il faille se faire si mal pour y parvenir, mais comme c’est prometteur !

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Une femme qui enseigne à Sendai depuis quelques années a écrit cette lettre à sa famille. Le Japon : une culture très différente qui répond à la catastrophe par… la compassion. Read more »


Les dix stratégies de manipulation des masses

Pourquoi les choses empirent-elles malgré le renouveau de l’entrepreneuriat alternatif ? Les peuples et individus continueront-ils à se laisser berner ? Cette analyse de Noam Chomsky, riche d’enseignements, devrait nous permettre d’éviter le pire. A lire ici. Read more »


Le service public face à un processus croissant de délégitimation et de rationnement : une évolution inéluctable ?

Le service public français s’est édifié, au 19è s, comme une extension du champ d’intervention de l’État au-delà du périmètre des traditionnelles fonctions régaliennes (la défense nationale, la police, la justice, le prélèvement de l’impôt…). En tant qu’invention politique, censée répondre aux mutations économiques de l’époque, le service public a permis de répondre à la question sociale en posant notamment les bases du système de protection sociale. Comme construction politique, le service public n’est donc pas une donnée intangible, une forme d’invariant historique ; il n’est pas à l’abri des tentatives de destruction orchestrées depuis le tournant néo-libéral du milieu des années 70. Ce qui a été construit et rendu possible par des luttes sociales et intellectuelles peut être aujourd’hui ou demain défait. Read more »