jeudi, 21 of novembre of 2024

Category » Propriété d’usage

Revenu d’Existence : Capitalisme ou Distributisme ?

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De nombreuses propositions émergent un peu partout, à droite comme à gauche, dans de plus en plus de pays, en vue de faire émerger un revenu d’existence. S’il revêt plusieurs noms (salaire, allocation, dividende, dotation… social, universel, de base, minimum, citoyen…)1, il est toujours inconditionnel. Mais son montant varie fortement d’un promoteur à l’autre (dans un rapport de un à dix), de même que son mode de financement. Comment se positionne la proposition distributiste ? Pourquoi est-ce la proposition la moins utopique ?

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L’Économie Distributive (ED) combine Monnaie Distributive, Revenu d’Existence (RE), Partage du travail, Démocratie participative et locale (le plus possible) et Propriété d’Usage. Les revenus sont donc distribués aux gens avec une monnaie d’un nouveau genre.

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Cette monnaie est créée lors de la mise en vente des biens et services que l’on a produits ; elle est détruite lorsque les consommateurs achètent ces biens et services. Elle n’est donc pas créée par la volonté des banques ni par Read more »


Sortir de l’expérimentation, généraliser nos alternatives

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Nous pouvons être fiers des expériences présentées dans ce journal ! Ingéniosité, courage, ténacité, réussites… Beaux témoignages de fraternité et d’humanisme dans ce monde de brutes. Notre monde n’est pas que pourri, des gens réussissent à mettre de la distance avec les règles du système économique majoritaire. Mais que faudrait-il pour que fraternité et humanisme deviennent la base de nos règles économiques ?

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Les désirs d’humanisme et de fraternité qui motivent les acteurs des expériences exposées dans ce numéro sont similaires à ceux des précurseurs des premières coopératives et mutuelles. Mais pourquoi la dynamique de l’Économie Sociale n’a-t-elle pas réussi à contrecarrer l’aggravation des inégalités, la destruction de l’environnement, l’augmentation du stress… ? Les banques coopératives Read more »


Hôtel de la convivialité et de la gratuité

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Après les Rainbow Gathering1, voici une nouvelle expérience qui va encore plus loin que l’Économie Distributive et qui montre que les êtres bons sont plus nombreux qu’on ne le pense : 1,7 millions de pratiquants sur la planète, qui s’hébergent gratuitement grâce à CouchSurfing.

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Vous voulez vous loger pour découvrir une nouvelle région ou participer à un séminaire dans un lieu inconnu, en évitant le côté trop impersonnels des hôtels et sans dépenser d’argent ? Vous pourriez vous contenter d’un pont ou d’un abri dans une gare la qualité des rencontres sera sûrement aléatoire -, mais vous pouvez aussi consulter la liste des CouchSurfeurs de votre destination : quelques échanges par email et le tour est joué, vous avez un « canapé » de réservé, et, bien souvent, déjà reçu des renseignements et bons plans sur votre destination.

CouchSurfing, CS pour les intimes, vous aide à établir des contacts dans 232 pays et territoires. Grâce à ce réseau, vous pouvez voyager de manière alternative, en étant hébergé lors de vos voyages et/ou en rencontrant chez vous des voyageurs ! Quand un membre vous accueille, ça peut être dans un appartement de luxe ou une cour pour planter votre tente, pour une durée dune nuit ou deux, ou davantage. Les profils détaillés des membres, ainsi que les commentaires qu’ils ont reçus permettent de se faire une idée précise avant d’accepter ou d’envoyer une demande d’hospitalité. L’échange culturel en est plus riche !

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La gratuité est de mise. Oui, cela fonctionne pour de vrai ! sans arrière-pensées ni obligation d’achat. Bien sûr, les cadeaux sont toujours possibles, surtout lorsqu’ils permettent de faire découvrir sa culture, mais ce n’est pas une obligation. Pas d’obligation de réciprocité : on peut être hébergé sans héberger soi-même, ou l’inverse. Aucune obligation d’accepter une demande : un hébergeur peut refuser une demande sans se justifier. Seule est attendue la réponse, pour que le voyageur puisse se retourner.

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Et si ça se passait mal ? Comment avoir confiance ? Se fier à son intuition est bien sûr la meilleure des méthode, mais cela ne taira pas les mauvais coucheurs… hum ! les peurs de tout le monde. En pratique, la sécurité est quasiment obligatoire, car chacun sait qu’un mauvais comportement sera connu de tous et risque de lui fermer les portes pour la suite. Car tout le monde peut donner des commentaires sur tout le monde, et qu’en général on lit les commentaires avant de répondre à une sollicitation. Il existe de plus une procédure spéciale pour des problèmes vraiment importants, qui peut conduire à l’exclusion de certains membres.

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CS propose aux inscrits une messagerie spécialement adaptée pour les demandes d’hébergement. Mais également un guide du bon CouchSurfeur, des foires aux questions, un wiki… Il permet une vie sociale riche : des groupes CS se rencontrent souvent, pour des rencontres plus ou moins organisées. Des animateurs et ambassadeurs « nomade », « famille » ou « local » s’activent un peu partout.

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Son fonctionnement nécessite bien sûr quelques moyens. CouchSurfing International est un organisme à but non lucratif est entièrement financé par les membres du site. Ses comptes sont en ligne.

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Pour en savoir plus, il suffit de se connecter !

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Eric Goujot

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Pour aller plus loin :

www.couchsurfing.org

http://wiki.couchsurfing.com/en/French_CS_Newsletter

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1 cf. Colibri S&D n°1

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publié dans le n°3 d’avril 2010, mis en ligne le 29/11/2011


Maisons ouvertes au Canada

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Faut-il avoir peur de l’autre et se cloîtrer chez soi ? Ici, on est bien dans la propriété privée, mais avec une belle ouverture. Qui prouve que l’homme est capable de respect et de bon sens.

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Dès qu’ils apprennent que je suis Canadienne, les gens me posent la question que Michael Moore Read more »


La propriété d’usage au Canada

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Cette expérience pourrait faire sourire certains occidentaux par ses côtés exotiques et anecdotiques. En fait, son importance est double : non seulement elle témoigne que la propriété d’usage existe aujourd’hui sur la Terre, mais en plus elle montre que le bon sens peut ressurgir même après plusieurs siècles d’avarice et de repli sur soi véhiculés par le modèle occidental.

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Avant de rencontrer les Occidentaux, la majorité des tribus amérindiennes étaient nomades. Chacune avait Read more »


« Tlalmilli » des Aztèques

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La propriété d’usage, proposée en Économie Distributive pour remplacer la propriété privée (qui n’est techniquement plus possible), fait souvent débat. L’homme serait tellement sournois et avare depuis la nuit des temps… Certains l’ont pourtant vécu avec réussite.

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Il était une fois la propriété d’usage selon les Aztèques

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Le fondement de l’organisation sociale des Aztèques était le « calpulli » ou communauté basée sur des clans dynastiques qui avaient l’usufruit du territoire commun.

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Chaque famille, parmi les membres du « calpulli », les « macehualis », recevait de la communauté une parcelle de terre en possession familiale, le « tlalmilli », dont les enfants pouvaient hériter avec la maison et d’autres installations, mais qu’ils ne pouvaient pas vendre. La parcelle était retirée à la famille lorsque celle-ci n’avait pas de descendance, ou lorsque celui qui la possédait la laissait sans culture pendant deux années consécutives. Une partie de la terre des « calpullis » était toujours communale et leur production servait à couvrir les dépenses communes, soit à entretenir ceux qui étaient inaptes au travail et pour payer les tribus. Tous les membres du « calpulli » étaient obligés de travailler les terres communales.

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Extrait de « Systèmes agraires en Amérique latine » de Jacques Chonchol (Editions de l’IHEAL) gentiment envoyé par Matthieu Calame.

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publié dans le n°3 d’avril 2010, mis en ligne le 25/11/2011


Rassemblements Rainbow, l’utopie de la gratuité devenue réalité

Lorsqu’on présente l’Économie Distributive, beaucoup de gens prétextent que l’être humain n’est pas assez bon, que trop de gens en profiteraient… Les Rainbow Gathering (rassemblements arc-en-ciel) témoignent du contraire depuis plus de 40 ans. Read more »


MARINALEDA : una utopia hacia la paz

Incroyable mais vrai !

Démocratie participative, propriété d’usage, égalité des revenus, partage du travail…
sont le quotidien des 2700 Européens à Marinaleda.

« Dans une Espagne ravagée par la crise immobilière et le chômage de masse, cette ville est une exception prospère grâce à la gestion coopérative d’une terre collectivisée. »

Le Colibri S&D invite à lire l’article de Jean-Pierre Mon publié dans la Grande Relève n°1110 de juin 2010, immédiatement disponible ici.

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publié le 01/07/2010


Se loger en Économie Distributive : zoom sur la propriété d’usage

En Économie Distributive, les gens touchent un revenu d’existence calculé chaque mois en fonction des biens et services mis en vente, et l’argent est détruit chaque jour à chaque acte d’achat. On ne peut plus cumuler d’argent pour acheter un bien qui représente plusieurs mois de revenu. On ne peut donc plus acheter son logement, la propriété privée n’est donc plus possible.

La propriété collective – la majorité peut décider à tout moment de la vie des individus – n’est pas adaptée lorsque les gens aspirent à leur autonomie. Il faut une autre solution.

En Économie Distributive, on vit une propriété d’usage : chacun est maître chez lui, indélogeable. Lorsqu’il veut vivre ailleurs, il choisit un nouveau logement parmi ceux qui sont disponibles et abandonne tout droit de regard sur l’ancien logement (qui est alors disponible pour d’autres).

Peut-on « hériter » du logement d’un parent à sa mort ? Oui, à condition de quitter sa précédente habitation, puisqu’on ne peut habiter à deux endroits en même temps.

A noter que les retraités touchent également le revenu d’existence, il n’y a donc plus besoin de financer sa retraite par l’immobilier.

Eric Goujot

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publié le 14/04/2010


Pensée globale pour demain, actions locales d’aujourd’hui

De plus en plus de voix appellent à revisiter l’imaginaire jusqu’aux frontières de l’utopie pour concevoir une autre économie, dans une sobriété heureuse. Pour que le fameux « Un autre monde est possible » ne soit pas un simple slogan et que d’autres choix puissent réellement être faits, que doit comporter un projet politico-économique pour être réaliste en 2010 ? Quels sont les problèmes racines à résoudre ? Quelles solutions proposer ? Quelles étapes locales proposer aujourd’hui ?

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